Le référencement de votre site internet garantit votre visibilité en ligne. Mais beaucoup de site utilisent aujourd’hui les techniques de référencement. Comment alors peut-on sortir du lot et améliorer son positionnement ? Nous évoquons aujourd’hui un des outils à votre disposition, conseillé par les principaux moteurs de recherche : le balisage de données structurées.
Dans cet article, nous analyserons les avantages du balisage de données structurées en complément des techniques de référencement classiques. Nous découvrirons comment cette pratique peut non seulement améliorer la visibilité d’un site web dans les résultats des principaux moteurs de recherche, mais aussi augmenter le taux de clics.
C’est quoi le « balisage de données structurées »
Le balisage de données structurées consiste à ajouter des informations supplémentaires directement dans le code HTML d’une page web afin de fournir aux moteurs de recherche une compréhension plus précise de vos contenus. Plutôt que de simplement interpréter le texte brut, les moteurs de recherche peuvent utiliser ces balises pour identifier et catégoriser plus efficacement votre contenu, ce qui permet une meilleure présentation des résultats de recherche aux utilisateurs.
Pourquoi investir dans le balisage de ses données ?
Pour référencer un site internet, les moteurs utilisent des algorithmes qui ont deux caractéristiques : leurs modalités précises de classement sont tenues secrètes et ils évoluent en plus régulièrement. Le référencement s’appuie donc sur des bonnes pratiques (contenu de longue traine, URL canoniques, titre optimisé, metadescription optimisée, présence des mots-clés dans votre page, …). Mais au-delà de ses techniques classiques, Google et Bing notamment, font aussi un certain nombre de recommandations pour améliorer votre positionnement. Et le balisage fait partie de ces recommandations.
Google utilise des données structurées pour comprendre le contenu de vos pages et les présenter sous une forme plus riche dans les résultats de recherche. Dixit Google, l’ajout de données structurées « permet de rendre les résultats de recherche plus attrayants et d’inciter ainsi les utilisateurs à interagir davantage avec votre site Web ».
Google évoque aussi plusieurs exemples concrets où le balisage des pages, en complément des règles de base du référencement, ont améliorés le positionnement mais aussi le taux de clic sur une page. Voici quelques exemples données sur le site de Google :
- Rotten Tomatoes a ajouté des données structurées à 100 000 pages uniques et a enregistré un taux de clics 25 % supérieur sur les pages contenant des données structurées par rapport aux autres.
- Le site Food Network a converti 80 % de ses pages pour y inclure des fonctionnalités de recherche et a ainsi enregistré une augmentation de 35 % du nombre de visites.
- Rakuten a constaté que les internautes consacraient 1,5 fois plus de temps aux pages ayant implémenté des données structurées qu’aux pages sans données structurées. Il a également observé un taux d’interaction 3,6 fois supérieur sur les pages AMP avec options d’affichage dans les résultats de recherche par rapport aux autres.
- Nestlé a mesuré que les pages qui s’affichent comme résultats enrichis dans la recherche enregistrent un taux de clics 82 % supérieur à celles qui s’affichent sans.
Bing, le moteur de Mircosoft, indique également que « votre webmaster doit modifier, ou baliser, le code HTML de votre site à l’aide des microdonnées open source de Schema.org ». Le balisage est donc aussi pris en compte par les autres moteurs de recherche. Convaincus ? Nous allons maintenant expliquer la méthode pour baliser vos pages, ce qu’il faut faire mais aussi … ce qu’il ne faut pas faire.
Une méthode en 5 étapes pour baliser vos données
Étape 1 : vérifier que votre site est correctement optimisé pour le référencement et définir les pages réservées au balisage
Il est important de comprendre deux points avant d’utiliser cette méthode : le balisage seul ne garantira jamais un bon positionnement dans les moteurs de recherche et cette méthode doit être réservée à certains types de pages dans votre site.
Google l’indique clairement dans ses pages : « L‘algorithme Google adapte les résultats de recherche pour créer ce qu’il estime être la meilleure expérience de recherche pour l’utilisateur, en fonction de nombreuses variables comme l’historique des recherches, le lieu et le type d’appareil. Dans certains cas, il peut apparaître qu’une fonctionnalité est plus appropriée qu’une autre ou même qu’un résultat textuel convient mieux » … « Google ne garantit pas que vos données structurées apparaîtront dans les résultats de recherche, même si votre page est balisée correctement ».
Votre page devra donc réunir deux conditions :
- Avoir préalablement réalisé en amont un travail sur l’optimisation SEO de vos pages. Mais l’optimisation ne suffit pas : il faut aussi veiller à que votre fichier robots.txt, la balise noindex ou toute autre méthode de contrôle d’accès n’empêche pas Googlebot d’accéder aux pages auxquelles vous allez ajouter des données structurées.
- Définir dans votre site quelles pages vous allez réserver pour le balisage. Le balisage est en effet conseillé pour certains types de pages, mais pas pour toutes vos pages. Google indique par exemple que, pour certains types de pages, un résultat textuel simple sera préférable à un balisage.
Étape 2 : Sélectionner la bonne rubrique de balisage
Le balisage doit être réalisé en fonction de votre contenu et ne pas utiliser le même code pour tous vos contenus. Au moment de l’écriture de cet article, une cinquantaine de rubriques différentes de balisage sont possibles. Nous citerons ici les principales :
- Article pour baliser un article d’actualité, sportif ou de blog affiché avec diverses fonctionnalités disponibles dans les résultats enrichis.
- Book pour baliser un livre.
- Fil d’Ariane pour baliser le chemin de navigation qui indique la position de la page dans la hiérarchie de votre site.
- Course pour baliser un cours, par exemple dans le cas d’un site d’e-learning.
- Event pour un évènement.
- FAQ ou Questions/réponses pour baliser une foire aux questions.
- JobPosting pour une offre d’emploi.
- Video ou Video éducative pour baliser des vidéos mises en ligne sur votre site.
- Logo pour le logo de votre entreprise.
- Product pour un produit avec les informations de prix, de disponibilité et une note d’évaluation par exemple).
- Application logicielle pour un logiciel, sa description, …
- …
Pour chaque page de votre site que vous aurez choisi de baliser, il sera donc primordial de définir également la bonne rubrique à utiliser.
Notons qu’il existe également des balises spécifiques à certains types de sites, notamment les sites de e-commerce ou les sites internationaux et multilingues. Pour un site d’e-commerce notamment, il est donc possible de procéder à un balisage encore plus fin pour orienter Google dans l’affichage de ses résultats.
Étape 3 : Comprendre le principe du balisage
Techniquement, le balisage est très simple à réaliser. Cela consistera à insérer un morceau de code javascript dans votre code source (dans le head de votre page juste en dessous de votre balise Title).Trois formats sont compatibles pour le balisage : JSON-LD, Microdonnées ou RDFa. Le choix est vite fait puisque Google conseille le format JSON-LD. Ce sera donc ce format que l’on utilisera.
Voici un exemple de code JSON-LD pour baliser un article de blog.
<script type=« application/ld+json »>
{
« @context »: « https://schema.org »,
« @type »: « NewsArticle »,
« headline »: « Title of a News Article »,
« image »: [
« https://example.com/photos/1×1/photo.jpg »,
« https://example.com/photos/4×3/photo.jpg »,
« https://example.com/photos/16×9/photo.jpg »
],
« datePublished »: « 2015-02-05T08:00:00+08:00 »,
« dateModified »: « 2015-02-05T09:20:00+08:00 »,
« author »: [{
« @type »: « Person »,
« name »: « Jane Doe »,
« url »: « https://example.com/profile/janedoe123 »
},{
« @type »: « Person »,
« name »: « John Doe »,
« url »: « https://example.com/profile/johndoe123 »
}]
}
</script>
Dans cet exemple, on définit le type d’article concerné par le balisage (@type), le titre de votre article (headline), les images présentes dans l’article (image), la date de publication et éventuellement de modification de votre article (datePublished et dateModified), l’auteur de l’article (author) avec l’url de son profil.
Étape 4 : vérifier la validité de votre balisage
Il est fortement conseillé de vérifier systématiquement la validité de votre balisage au moment de la mise en ligne. Comment ?
Google fournit un outil de vérification en ligne accessible ici.
Vous saisissez soit l’URL directe de la page que vous venez de baliser, soit votre code de balisage et Google vous indique si la balisage est correctement configuré ou s’il comporte des erreurs.
Le rapport présente aussi, par des indicateurs visuels, les éléments valides, les éléments à améliorer ou les éléments critiques à modifier.
Étape 5 : vérifier les résultats sur votre référencement et sur votre classement
Google conseille de réaliser un test avant / après sur quelques pages de votre site avec la Google Search Console. La méthode préconisée est d’opter pour des pages qui ne changent pas beaucoup, mais qui sont suffisamment intéressantes pour être lues assez souvent et, par conséquent, pour générer des données pertinentes. Sur ces pages, ajoutez votre balisage en données structurées et vérifier la validité de ce balisage suivant la méthode décrite plus haut. Puis vérifiez dans le rapport de performance de la Search Console, les résultats du balisage sur les URL optimisées.
Le balisage de données structurées est un outil complémentaire pour améliorer la visibilité et le positionnement de votre site web dans les résultats de recherche et aussi pour vous démarquer démarquer et mieux attirer l’attention de vos visiteurs. Les exemples fournis par Google illustrent clairement l’impact positif du balisage de données structurées sur le trafic et l’engagement des utilisateurs. Maintenant, c’est à vous de jouer !